Sommaire / Summary
La place Masséna à Nice est un coeur de ville, très animé, à proximité du Vieux Nice. Sa configuration, autant que son emplacement, autant que la proximité de commerces réputés, font de cette place un incontournable de Nice, où se mêlent niçois et visiteurs.
La place Masséna à Nice
La place existe depuis 1820-1830, alors que Nice était sous domination du royaume de Piémont-Sardaigne. Le but de cette place était de permettre un franchissement aisé du fleuve Paillon qui ceinturait la vieille ville à l'Ouest. Sa création permit donc un beau développement urbain, mais pas immédiat et non sans difficultés. C'est le Consiglio d’Ornato, le Conseil d'embellisement qui fut responsable des opérations, durant des décennies et jusqu'à l'annexion de la France.
A l'Ouest du Paillon, la ville existait déjà, reliée par un pont, nommé Charles-Albert, du nom du roi sarde. Mais les niçois le surnommèrent le Pont neuf. De l'autre côté du pont, s'étendait la piazza quadrata, la place carrée. Du côté du Vieux Nice, la place, elle, était ronde.
C'est toute cette surface qui devait être réaménagée, de la place ronde, en passant par le pont jusqu'au bout de la place carrée. A cet endroit, le Paillon coulait parfois avec violence et débordait de son lit. Les architectes tentèrent de donner une unité architecturale à cette grande place où se croisaient plusieurs rues du Vieux Nice et d'autres de la ville de l'Ouest du Paillon. Mais les crues du Paillon ralentirent le développement de la ville vers l'Ouest.
La grande unité architecturale intervint finalement dans les années 1850, unité due à l'architecte Joseph Vernier, pardon Giuseppe Vernier, architecte turinois. C'est lui qui imposa les arcades de la place. Nombre d'arcades, espacements entre les piliers, tout était règlementé, afin de répondre à l'esthétique déjà en place du côté de la place Charles-Albert, vers le Vieux Nice.
Les inondations avaient passablement détérioré le sol.
L’annexion française et la place Masséna à Nice
Réfection du pavement de la place
Lorsque Nice devint française en1860 (et non plus partie du Royaume de Piémont-Sardaigne), l'empereur Napoléon III vint visiter la ville. Inutile de vous préciser que le sol fut entièrement réhabilité à cette occasion. Et la place réunissant enfin la place Charles-Albert (côté Vieux Nice) et la place quadrata (côté nouvelle ville), prit le nom d'André Masséna, maréchal d'Empire, natif de Nice.
Inutile de préciser encore que ce nom fut contesté au cours de notre histoire, mais finalement, il perdura.
Le recouvrement du Paillon
Cette place Masséna était déjà imposante, mais il restait toujours cette coupure du fleuve Paillon. On décida alors de le recouvrir. Dés 1866-1868, le fleuve fut recouvert dans sa partie qui allait donner le square Masséna (devenu square Albert 1er), entre la place Masséna et l'actuelle Promenade des Anglais.
Le recouvrement ne fut achevé qu'en 1883, après de nombreuses vicissitudes.
Et dès l'achèvement final de la place Masséna, elle attira de nombreux commerçants et touristes. On créa même un casino pour attirer les hommes, pendant que Madame et les enfants pouvaient profiter de salles de spectacles et de jardins.
Et bien évidemment, la ville développa un réseau de transport, qui fit de cette place, le centre de la ville nouvelle de Nice, par opposition au Vieux Nice.
De nombreux réaménagements suivirent, dont au tout début du XXIe siècle, l'implantation de 7 statues illuminées, dues au sculpteur et architecte catalan Jaume Plensa. Ces 7 statues sur de hauts piliers symbolisent les 7 continents qui dialoguent entre eux, d'où le nom de Conversation. Elles s'éclairent différemment selon la période. Elles donnent une profonde personnalité à cette place Masséna, déjà imposantes.
Voir aussi nos pages sur la fontaine du Soleil, la Promenade du Paillon et le Miroir d'eau.
Informations Côte d'Azur
Jean-Marc Foulquier